S'étirer,
pour un sportif, est primordial. Le but est avant tout de prévenir
les lésions musculaires, tendineuses ou articulaires. Cela permet
aussi une récupération, tant physiologique que neuromusculaire.
C'est l'occasion d'une détente physique et psychique.
Les étirements font partie intégrante du sport
Les
étirements concernent uniquement les muscles, seuls éléments
contractiles du corps. Étirer une articulation ne sert à
rien et favorise même les inflammations kxales. La souplesse est
la capacité qu'ont les muscles à s'étirer pendant
le mouvement pour obtenir une grande amplitude articulaire. En action,
cette souplesse est fonction de l'alternance contraction-relâchement
pendant le geste (et non pas d'une souplesse articulaire). Ainsi, en crawl,
pour bénéficier d'une grande amplitude lors du passage aérien,
il est nécessaire d'avoir un relâchement des muscles propulseurs.
Rentrer ou sortir du schéma sportif
On
distingue en général des muscles effecteurs du mouvement
et des muscles fixateurs, qui permettent aux effecteurs d'avoir de la force.
Les muscles sont inscrits dans des chaînes musculaires ou facias
permettant de grands bras de leviers, pour un meilleur rendement.
Par
exemple, lors de l'appui de la main droite en crawl, le pied gauche s'appuiera
sur l'eau: le mouvement est plus efficace.
On étire les muscles, pas les articulations !
Quand
un muscle effecteur travaille, c'est plusieurs chaînes musculaires
qui sont mises en jeu. En natation, on utilise plus spécifiquement
trois chaînes musculaires: les chaînes antérieures croisées,
de la paume de la main jusqu'au dessus des pieds avec un relais au niveau
du diaphragme, les chaînes postérieures (de l'arrière
de la tête jusque sous les pieds) et les chaînes latérales
(triceps et grand dorsal). Lors des étirements, il faut travailler
sur toute la chaîne afin d'éviter les étirements articulaires,
particulièrement néfastes.
Pour le "Pret à nager"
Pour
chaque muscle, il existe un fuseau neuro-musculaire. C'est une sorte de
petit muscle en parallèle qui règle le tonus musculaire -
c'est à dire la force et la vitesse de contraction du muscle. L'échauffement
ou l'entraînement servent à "programmer" le tonus du fuseau
neuro-musculaire en fonction du geste à effectuer. Les muscles sont
alors "prêts à nager".
Etirement ne veut pas dire echauffement
S'étirer
à aussi pour but un retour au calme neurologique par diminution
du tonus dans le fuseau neuro-musculaire (on le "déprogramme").
Cela permet de sortir du "schéma sportif" et de retrouver un schéma
plus adapté à la vie courante. Le sportif restant dans son
schéma d'entraînement s'expose à des pathologies musculaires
et tendineuses. L'étirement se fera donc après l'effort :
après une séance d'entraînement ou après la
course
en
compétition, jamais après l'échauffement, quand il
reste des courses à nager (ni avant: seule la contraction échauffe).
S'étirer permet enfin un "essorage" du muscle : les déchets
de la contraction (lactique...) sont évacués dans le système
veineux.
Étirements actifs ou passifs
Il existe deux types d'étirements musculaires : passifs et actifs. les étirements passifs sont la mise en tension du muscle à l'aide d'un intermédiaire, mur, autre personne.... Les étirements actifs se font par la mise en tension des muscles antagonistes : muscles effectuant le mouvement inverse, par exemple le biceps est l'antagoniste du triceps, l'un fléchit, l'autre tend le coude. La meilleure technique est l'étirement actif car en contractant le muscle antagoniste, on provoque un relâchement réflexe du muscle à étirer. Un étirement passif va lui stimuler les récepteurs sensibles à la force et à la durée de l'étirement (situés dans les tendons et les articulations) entraînant à terme une contraction du muscle à étirer. Actifs ou passifs, les étirements constituent toujours une "recherche" visant au retour au calme général, autant musculaire que psychique.
Comment s'étirer ?
Les
principes et exercices pour des étirements efficaces et en douceur
sont les suivants:
Les étirements se font en fonction de la physiologie articulaire de chacun. Deux personnes ne s'étirent jamais de la même façon. Il faut donc adapter la technique à son corps.
Les muscles sont comme des élastiques : pour les étirer, il faut créer un point fixe (représenté sur Ies dessins par une croix) d'où on va éloigner les extrémités, c'est à dire les pieds, la tête, les mains selon les exercices.
La mise en tension doit être ressentie sur toute la longueur de la chaîne musculaire. L'étirement se fait lentement: on met en tension les muscles sur deux respirations, on maintient sur trois et le retour lent se fait sur deux respirations.
L'inspiration
met encore plus en tension. Quand, lors de l'inspiration, vous ne sentez
plus de mise en tension supplémentaire, c'est que le muscle est
étiré. Attention, un étirement ne doit jamais faire
mal: il est souvent désagréable mais jamais douloureux.
Etirements
de la chaine postérieure
Position : jambes allongées et serrées, bras tendus, paumes vers le haut. Mouvement : montez la tête vers le haut, poussez les talons au loin en ramenant les pointesvers vous, et cherchez à éloigner vos fesses vers l'arrière pour avoir le dos bien droit. |
Etirements
de la chaine antérieure, membres inférieurs
Position : à genoux, assis sur les pieds rentrés vers l'intérieur, les bras en arrière. Mouvement : montez le bassin puis pliez les coudes. |
Etirements
de la chaine antérieure, membres supérieurs
Position : à genoux, assis sur les talons, la diagonale hanches-épaules-mains est alignée, le pli du coude est orienté vers le haut, les mains vers l'arrière. Mouvement : poussez le talon des mains vers l'extérieur, ramenez le bout des doigts vers vous.. |